Centre de santé pour Le Havre et +

Le personnel des urgences adultes de Jacques Monod alerte la population

Le 07/09/2024

Le personnel des urgences adultes de Jacques Monod alerte la population

Le personnel des urgences adultes de l’hôpital Monod fait face à une situation très dégradée et fait appel au soutien de la population.

Une pétition est en ligne pour demander que l’hôpital puisse disposer des moyens de remplir correctement ses missions (ouverture de lits pérennes, postes de personnel soignant…).

La présentation de cette pétition signale l’aggravation de la situation par la fermeture des services des urgences aux alentours et par l’insuffisance de médecins généralistes en ville.

Nos combats se rejoignent ! Notre association « Centres de santé pour Le Havre et plus » milite pour la mise en place de Centres de santé, avec des praticiens salariés, solution qui peut améliorer significativement l’accès de la population au médecin traitant et contribuer à la préservation de la santé par des actions de prévention.

Nous invitons les lecteurs de notre site à soutenir les demandes du personnel des urgences de Monod en signant leur pétition (ainsi que celle de notre association, pour celles et ceux qui ne l’auraient pas déjà fait).

Meilleurs vœux aux lecteurs et lectrices de notre site, et en premier lieu, la santé !

Le 12/01/2025

Oui, la santé est toujours au cœur des voeux que l’on échange début d’année.

Mais, on a matière, force est de constater que la situation est toujours aussi problématique.

La revue de la Communauté urbaine « Territoire » consacre un dossier à cette question prioritaire ; l’éditorial du président s’intitule : « La santé, au cœur de notre engagement ».

Force est de constater que les propositions ne sont pas à la hauteur du problème. Oui, la santé repose sur un projet global qui associe accès aux soins et prévention. Oui, l’éducation la santé, à travers le programme « santé à l’école » et la démarche « atelier santé ville » peut y trouver sa place, ainsi que des actions de dépistage.

Oui, favoriser en local la formation des futurs praticiens va dans le bon sens.

Et oui, de jeunes médecins se sont installés au Havre : les généralistes de moins de 40 ans sont au nombre de 15 en 2013, ils sont 62 en 2023.

Mais le problème est que l’arrivée de ces nouveaux praticiens est loin de remplacer les départs en retraite !

En 2024, dans la seule ville du Havre, 20 250 patients de plus de 17 ans ayant bénéficié d’une prise en charge de la CPAM n’avaient pas de médecin traitant.[1] Pour ceux qui ont la chance d’en avoir déclaré un, les délais pour obtenir un rendez-vous s’allongent. Les nouveaux arrivants dans la Communauté urbaine sont, la plupart du temps, contraint à consulter dans leur région d’origine. Quelle attractivité  pour notre territoire ?

Notre santé repose aussi sur des suivis réguliers et pas seulement sur l’intervention ponctuelle des médecins de garde. Le personnel du service des urgences du Groupe hospitalier du Havre dénonce depuis longtemps une situation très dégradée ; il ne devrait pas avoir à recevoir en plus des patients dont la pathologie relève de la médecine de ville.

Favoriser l’implantation des maisons pluri-professionnelles peut permettre aux médecins de passer de la pratique solitaire au travail en équipe mais parmi toutes ces propositions les grands absents ce sont les Centres de santé.

En effet de nombreux jeunes médecins au sortir de leurs études aspirent à être salariés.

De plus en plus de collectivités territoriales, de taille variable, mettent en place des Centres de santé et améliorent ainsi l’accès aux soins de leurs ressortissants.

Les centres de santé ont besoin d’un accompagnement financier  à leur démarrage, mais deviennent autonomes au bout d’une durée moyenne de trois ans, avec les prises en charge de l’assurance-maladie.

Face à cette occultation de l’outil « Centres de santé » nous encourageons nos lecteurs à signer notre pétition et à exiger de nos élus la mise à l’étude d’un projet de centre de santé à mission de service public.

 

[1] source DCIR/SNDS/SNIIRAM (Année glissante du 01/07/2023 au 30/06/2024). Ce chiffre n’inclut pas les personnes sans médecin traitant n’ayant pas été pris en charge par un médecin de garde ni par un service d’urgence, ce qui ne veut pas dire qu’ils n’aient pas eu besoin de soins…

 

Nous avons besoin d'une politique globale de santé

Le 02/10/2024

Urgences débordées, pas assez de médecins pour nous soigner.... Nous avons besoin d'une politique globale de santé

 

Avoir un médecin traitant ne résout pas tous les problèmes : des témoignages

Le 23/05/2024

L’insuffisance du nombre de médecins généralistes ne pénalise pas seulement les personnes sans médecins traitants.

Selon plusieurs témoignages, il ne suffit pas d’avoir un médecin traitant déclaré pour espérer un suivi médical satisfaisant.

Tout d’abord, le libre choix de son médecin par son patient n’existe pas dans le contexte actuel. « Je suis au Havre depuis octobre 2022. J’ai conservé longtemps le médecin traitant de ma ville d’origine pour le renouvellement de mes traitements, tout en passant un temps très long au téléphone - multiplication des appels, temps d’attente- pour obtenir dau Havre d’autres rendez-vous médicaux nécessaires. J’ai actuellement un médecin traitant dont je dirai pour rester discrète qu’elle ne me convient pas : aucune écoute, refus d’examens médicaux de prévention au motif que j’ai plus de 74 ans…  Il me faut parfois prendre des rendez-vous  supplémentaires, car elle ne traite qu’une, à la limite deux questions à chaque consultation, comme le renouvellement de mon ordonnance et une prescription pour un examen nécessité par mon état de santé actuel. »

Nous avons eu écho d’autres médecins refusant de prendre en compte plus d’un sujet par consultation, suggérant à leur patient de prendre un autre rendez-vous pour examiner ses autres problèmes de santé… Les médecins libéraux sont certes en discussion avec l’assurance-maladie pour la revalorisation de leurs prestations. Mais cette pratique consistant à multiplier les consultations, si elle augmente la rémunération du temps du praticien, se fait au détriment de la prise en charge du patient : son état de santé n’est pas pris dans sa globalité, et ses symptômes seront traités au prix d’un échelonnement préjudiciable.

Notons que dans un Centre de santé à mission de service public, avec des médecins salariés, développant un projet de santé basé sur la prévention, cette façon de traiter les consultants est impossible.

Il nous a été signalé aussi des délais longs pour obtenir un rendez-vous avec le médecin traitant, de l’ordre de deux, voire trois semaines. Cette situation conduit leurs patients déclarés à négliger des symptômes lorsqu’ils ne sont pas trop invalidants, voire à faire appel au 116-117 ou aux urgences lorsqu’ils se finissent par trop se dégrader.

Enfin la question de l’accès aux médecins spécialistes au Havre est problématique. Toutes les spécialités ne sont représentées, et quand elles le sont, la question des délais pour consulter n’est pas compatible avec un suivi optimal des pathologies :

« Je suis suivie par un cardiologue à Monod. Un an après mon premier RV, j’ai reçu une convocation pour un jour où j’avais d’autres engagements. Je suis depuis janvier sur liste d’attente pour combien de mois encore ? »

« J’avais commencé les recherches d’un ophtalmologue avant d’arriver au Havre pour le suivi de mon glaucome. Le centre Alliance Vision m’avait répondu mais les rendez-vous ne pouvaient se prendre qu’un mois à l’avance. Quand j’ai réessayé, toujours à distance, le centre ne répondait jamais. J‘ai heureusement trouvé le centre ophtalmologie express où un suivi est possible, si l’on s’arme de patience pour obtenir un rendez-vous. »

« J’ai un rendez-vous avec un ORL fin septembre, mais c’est maintenant que le problème se pose. »

« Je dois passer un écho-doppler, le délai d’attente est de trois mois, ce qui est relativement court. C’est plutôt 6 mois d’ordinaire…"

Face aux questions de santé, les citoyens sont livrés à eux-mêmes et à une couverture défaillante du système de soins. Il serait temps que les pouvoirs publics mettent en place des politiques efficaces, en termes de formation du personnel médical et para-médical, et d’une dotation équilibrée de tous les territoires, notamment par l’implantation de Centres de santé.

Le dernier rapport de la Cour des comptes sur l’organisation territoriale des soins de premier recours le constate :  l’accès aux soins est de plus en plus contraint ; il n’y a pas de stratégie nationale cohérente, mais des mesures successives, non coordonnées et de moins en moins orientées vers les territoires qui en ont le plus besoin.

Au Havre et dans toute la communauté urbaine, la première urgence est de créer un, ou plusieurs, Centres de santé, susceptibles d’attirer de jeunes médecins. Nous devons nous faire entendre de nos élus locaux, et si vous partagez notre analyse, nous vous proposons de signer notre pétition.

Une occasion pour rencontrer notre association

Le 31/01/2024

Invitation à assister à notre Assemblée générale