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Le 30/04/2025
Le représentant du Collectif a interpellé le Maire lors d’une suspension de séance du Conseil municipal du 28 avril 2025 :
"Après deux mois d'attente et de nombreuses rencontres d'élus de tous bords, et même d'un ministre, nous sommes toujours sans solution face à notre désarroi.
Nous avons bien reçu un courrier-type de la part de la CPAM daté du 2 avril 2025 ayant pour objet "Votre recherche de médecin traitant".
"Bonjour,
Vous étiez suivi(e) par un médecin traitant salarié du centre de santé SAGEO qui vient de fermer brutalement.
En concertation avec les profressionnels de santé du territoire et l'ARS (Agence Régionale de Santé), nous vous apportons les informations suivantes :
- Un des médecins généralistes du centre SAGEO s'installera au Havre probablement en temps partiel.
- Dans l'attente de retrouver un médecin traitant, et en cas de besoin médical, vous pouvez contacter le 116 117 qui pourra vous orienter vers un médecin en capacité de vous recevoir ponctuellement.
- le remboursement de vos soins ne sera pas impacté car l'Assurance Maladie met en oeuvre un dispositif spécifique pour éviter toute pénalisattion du fait de cette cessation d'activité inopinée du centre SAGEO.
Votre Caisse Primaire d'Assurance Maladie."
Monsieur Philippe et Mme Thibeaudeau-Rainot, adjointe au maire en charge des questions de santé, ont répondu très brièvement avant de reprendre l’ordre du jour du Conseil. Ils ont fait le point sur la réinstallation attendue des médecins de l’ex-Sagéo et ont cité 100% LH.
Le laconisme de nos élus tranche avec les discours rassurants que Mme Thibaudeau-Rainot a tenu lors de ses rencontres avec le Collectif d’abord, et de notre association ensuite : « on va trouver des solutions » ou « on devrait voir bientôt le bout du tunnel ».
Les solutions, il n’y en a pas pour la majorité des patients de l’ex-Sagéo, et le « bout du tunnel » est une illusion, contredite avec les données chiffrées de la présence médicale dans la communauté urbaine.
Monsieur le maire peut-il se contenter de spéculer sur la réinstallation des médecins de l’ex-Sagéo, de solutions d’urgence comme 100%LH, d’espérer une hypothétique arrivée de médecins libéraux, tout en laissant 45.000 de ses concitoyens sans suivi médical ?
Pour un financement des Centres de santé à la hauteur de leurs missions
Le 28/04/2025
L’essentiel des ressources des Centres de santé proviennent des remboursements de l’Assurance maladie. D’autres sources de financements peuvent provenir d’autres sources : Départements, Agences régionales de santé, pour des missions spécifiques. Les organismes gestionnaires de ces Centres – collectivités territoriales, hôpitaux, mutuelles…- subventionnent ces Centres les premières années de leur démarrage, avant qu’ils puissent obtenir leur autonomie financière.
Actuellement, plusieurs Centres de santé sont en difficultés pour équilibrer leur budget. Leurs charges augmentent et le remboursement à l’acte n’est pas adapté à leur mode de fonctionnement et aux missions assurées en vue d’un accès universel aux soins et à la prévention. De ce fait les adversaires des Centres de santé n’hésitent pas à les remettre en cause en se fondant sur un supposé « manque de productivité ».
La Fédération nationale des Centres de santé (FNCS) répond à ses détracteurs en s’appuyant sur un récent rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), qui présente les Centres de santé pluriprofessionnels comme un modèle à soutenir.
L’IGAS considère qu’ils « jouent un rôle majeur dans l’accès aux soins », en particulier dans les zones sous-denses où « ils réalisent des prestations délaissées ou peu prisées par les personnels libéraux ». Ils accueillent majoritairement une patientèle précaire. La création de ces centres connaît une expansion importante dans tous les territoires et sont attractifs pour les professionnels qui y exercent à temps partiel et/ou mixte. Leur patientèle par équivalent temps plein est comparable à celle des médecins généralistes libéraux.
Il apparaît nécessaire de revoir leur mode de rémunération conformément à leur approche globale du soin qui ne se réduit pas à des actes cotés. Le rapport souligne « la nécessité de faire évoluer le modèle de tarification vers une prise en charge coordonnée des équipes pluri-professionnelles. En effet « 80% des centres accompagnent les patients dans leurs démarches administratives, garantissent l’accès aux soins via le tiers payant intégral, et sont également impliqués dans des actions de prévention et de coordination des soins, activités non mesurées en volume de consultations ou d’actes ».
La Fédération nationale des Centres de santé et l’Union syndicale des professionnels des centres de santé estiment indispensable une réforme du modèle de financement, qui s’articulerait autour de quatre axes :
-« Valorisation du travail en équipe : financement de la coordination et de la pluridisciplinarité à son juste coût ;
- Rémunération mixte : introduction d’un financement à la capitation pour les centres volontaires ». (La capitation est un type de paiement des soins de santé dans lequel un médecin reçoit un montant fixe par patient) ;
- « Soutien renforcé : aides financières et organisationnelles équivalentes à celles des libéraux, simplification des dispositifs de financement ;
- Valorisation financière de la prise en charge des publics vulnérables. »
La Fédération nationale des Centres de santé a informé en mars 2025 la Caisse nationale de l’Assurance maladie de son opposition à la reconduction de l’accord national qui, depuis 2015, détermine les financements des Centres de santé.
Pour appuyer cette négociation, la FNCS a publié une tribune : Les centres de santé, l’autre réponse aux déserts médicaux et propose aux citoyens et citoyennes qui se sentent concernés de la signer.
Régulation des médecins sur le territoire : un premier pas, mais une loi bien timide
Le 28/04/2025
Le 2 avril 2025, une proposition de loi transpartisane visant la régulation de l’installation des médecins sur le territoire a été votée. La ténacité d’un groupe de députés constitué en juillet 2021, issus de différentes tendances, a permis ce résultat.
Les organisations de médecins libéraux sont vent debout pour défendre une liberté d’installation absolue, et poussent des cris d’orfraie au sujet d’une disposition pourtant bien légère. L’article 1 de cette loi conditionne l’installation d’un nouveau praticien dans une zone suffisamment dotée au départ d’un confrère. L’installation serait libre sur 87 % du territoire français.
L’impact de cette loi ne permettrait donc pas de rééquilibrer la présence médicale sur le territoire mais viserait à ce qu’il ne s’aggrave pas davantage. Comme l’exprime un des rédacteurs du texte :
« Aujourd'hui, on est encore en train de perdre des médecins dans les territoires sous-dotés alors qu'on en gagne toujours dans les territoires sur-dotés. Les inégalités s'accroissent. On est une République une et indivisible et je ne comprends pas qu'on accepte qu'il y ait des collectivités qui mettent 50.000 euros sur la table pour aller chercher le médecin qui est à vingt kilomètres. Ce n'est pas entendable." 1»
En effet les écarts sont considérables :
(Extraite de “Accès aux soins en milieu rural : la bombe à retardement ?” document de l’Association des maires ruraux de France”)
Il ne faut donc pas attendre de grandes avancées de l’application de cette loi, d’autant plus que l'amendement instaurant la régulation a été adopté contre l’avis du gouvernement. L’examen de celle-ci n’est d’ailleurs pas terminé : trois autres articles seront discutés le 5 mai prochain, traitant de :
- la suppression de la majoration des tarifs à l’encontre des patients sans médecin traitant (en fait déjà peu appliquée) ;
- l’instauration d’une première année de médecine (au minimum) dans chaque département ;
- l’obligation pour chaque médecin de participer à la permanence des soins (autre disposition qui provoque l’ire de la corporation).
En fait, les débats, tant dans l’hémicycle que dans les médias, se sont focalisés sur la médecine libérale.Les Centres de santé de service public ont une fois de plus été invisibilisés, alors qu’ils participent à la lutte contre les déserts médicaux. Ils peuvent répondre à l’aspiration de nombreux jeunes médecins à être salariés. Leur implantation est décidée en fonction de l’intérêt de la population. Ils contribuent à lutter contre les inégalités sociales et géographiques face à l’accès aux soins mais reçoivent moins d’aides des pouvoirs publics que la médecine libérale.
1https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/deserts-medicaux-loic-kervran-et-nicolas-sansu-avancent-leurs-pions-pour-reguler-l-installation-des-medecins-9680691
Journée mondiale de la santé : un stand dans les rues piétonnes
Le 28/03/2025
Le Collectif pour la santé de l’agglomération havraise, dans le cadre de la journée mondiale de la santé, tient un stand dans les rues piétonnes du Havre samedi 5 avril, de 14 h 30 à 17 h 30.
L’association CSPLH+ y sera présente. Nous vous invitons à venir nous rencontrer à cette occasion.
Fermeture de Sagéo : notre associations demande à rencontrer Edouard Philippe
Le 27/03/2025
Nous apprenons par la presse locale la fermeture brutale du Centre de santé privé Sageo.
Une simple affiche est collée sur la porte en guise d’information : tous les rendez-vous sont annulés au-delà du 25 février au soir et les personnes suivies au Centre sont invitées à récupérer leur dossier avant la date butoir.
Nous avions, en novembre 2020, informé sur l’ouverture de ce centre « Malgré Sagéo, la région havraise reste toujours un désert médical ».
Aujourd’hui, ce sont onze professionnels de santé qui interrompent du jour au lendemain leur activité : deux sages-femmes, cinq généralistes, un orthoptiste, deux infirmiers et un masseur-kinésithérapeute. Entre huit et dix mille personnes vont se retrouver sans interlocuteur médical !
Les usagers du Centre en appellent au Maire du Havre.
La municipalité et la Communauté urbaine doivent impérativement se saisir de la question. La mise en place d’un Centre de santé à mission de service public s’impose dans les meilleurs délais.
Nos élus locaux ne peuvent s’en remettre totalement au secteur privé pour faire face à la situation très dégradée que nous connaissons en matière sanitaire. Les Centres de santé à mission de service public ont toute leur place, en complément des maisons de santé libérales, pour répondre aux besoins de la population. Ils attirent les professionnels intéressés par le salariat, pratiquent le tiers-payant et ne pratiquent pas de dépassement d’honoraires.
Notre association a formulé une demande de rendez-vous auprès de M. Édouard Philippe, et de Mme Thibeaudau-Rainot, adjointe à la santé.
Invitation à notre prochaine assemblée générale
Le 28/01/2025
L'assemblée générale de notre association aura lieu le :
Vendredi 21 février à partir de 17 h
au Clos Val Soleil
12 rue Horace Vernet 76620 Le Havre
Nous invitons toutes les personnes intéressées pour nous rencontrer et échanger avec nous à assister à cette assemblée générale (sans obligation d'adhérer !)

Nous avons besoin d'une politique globale de santé
Le 02/10/2024
Urgences débordées, pas assez de médecins pour nous soigner.... Nous avons besoin d'une politique globale de santé

Le personnel des urgences adultes de Jacques Monod alerte la population
Le 07/09/2024
Le personnel des urgences adultes de Jacques Monod alerte la population
Le personnel des urgences adultes de l’hôpital Monod fait face à une situation très dégradée et fait appel au soutien de la population.
Une pétition est en ligne pour demander que l’hôpital puisse disposer des moyens de remplir correctement ses missions (ouverture de lits pérennes, postes de personnel soignant…).
La présentation de cette pétition signale l’aggravation de la situation par la fermeture des services des urgences aux alentours et par l’insuffisance de médecins généralistes en ville.
Nos combats se rejoignent ! Notre association « Centres de santé pour Le Havre et plus » milite pour la mise en place de Centres de santé, avec des praticiens salariés, solution qui peut améliorer significativement l’accès de la population au médecin traitant et contribuer à la préservation de la santé par des actions de prévention.
Nous invitons les lecteurs de notre site à soutenir les demandes du personnel des urgences de Monod en signant leur pétition (ainsi que celle de notre association, pour celles et ceux qui ne l’auraient pas déjà fait).
Une occasion pour rencontrer notre association
Le 31/01/2024

La communauté médicale unie contre la réduction de l'Aide médicale d'Etat
Le 31/01/2024