Centre de santé pour Le Havre et +

Nouveaux témoignages : des situations de plus en plus difficiles

Le 27/06/2025 0

La pénurie de médecins dans notre Communauté urbaine s’aggrave.

Au-delà des données chiffrées qui permettent d’appréhender l’ampleur du phénomène, les témoignages recueillis (notamment lors de la journée mondiale de la santé) illustrent les conséquences concrètes vécues au quotidien.

Entre souffrance, inquiétude et colère, des citoyens s’expriment :

- sur l’impossibilité de (re)trouver un médecin traitant

- « Je cherche un médecin généraliste depuis mon arrivée au Havre en 2019. »

- « Mme A. est restée 5 ans sans médecin traitant, parti en retraite non remplacé. Elle a découvert elle-même son cancer du poumon. Elle est actuellement suivie par la Domus médica ».

- « J’avais eu de la chance, huit mois après mon arrivée au Havre, j’avais trouvé un médecin traitant… au centre SAGEO. Vous avez déjà compris que deux ans après je n’ai plus de médecin traitant et aucun espoir d’en trouver un.

Il aurait pu en être autrement : il y avait des locaux, une équipe et… de nombreux patients. Il a manqué apparemment une volonté politique pour que ce que ce centre à but lucratif devienne un centre de santé public. Si je veux un suivi médical indispensable étant donné mon âge avancé, je vais de nouveau connaître les heures passées au téléphone pour un rendez-vous… »

- sur les délais pour accéder à des soins adaptés

- « Le Havre est un désert médical. Des mois d’attente pour passer une échographie des reins. Impossible de trouver un dentiste, un ophtalmo, un dermato. Dans une grande ville comme Le Havre, avec un maire ancien premier ministre, qui brigue la fonction présidentielle, c’est ridicule. »

- « Rendez-vous spécialiste six mois, un an. Trop long. Les dépassements d’honoraires beaucoup trop élevés. »

- « Les services d’urgence complètement saturés. Il faut attendre pendant des heures pour les personnes en détresse et/ou âgées. Une honte à notre époque, une dérive de l’État au service des plus riches. »

- « La souffrance n’est pas prise en compte avec célérité en cas de maladie grave (cancer…) »

- Quand l’absence de médecin se conjugue avec des difficultés sociales

- « Mme S. est restée trois ans à la rue, sans soins. Les restos du cœur l’ont aidée à trouver un logement. Mais elle n’a pas trouvé de dentiste pour soigner ses dents et est toujours sans médecin. »

- Ils font  part de leur incompréhension :

- « Le service public n’a pas à financer les cliniques privées havraises des Ormeaux et de l’HPE d’autant que les médecins y pratiquent des dépassements d’honoraires.

Je soutiens de plus interdiction de l’installation libre des médecins formés sur les deniers publics. Quand cessera ce scandale  ? »

- « Un médecin n’ayant pas exercé depuis plus de trois ans doit passer une évaluation puis un stage de six mois à deux ans, et  payer 10 000 € pour pouvoir à nouveau exercer. Et on manque de médecins !!!!!! »

- Un dispositif d’urgence… à revoir d’urgence !

- Les personnes qui appellent le 116-117 se voient fréquemment proposer des rendez-vous très tardifs, même s’ils sont disponibles en journée.

- Pour obtenir leurs médicaments elles doivent se rendre au poste de police.

- Elles doivent ensuite se rendre dans la seule pharmacie de garde ouverte dans la Communauté urbaine, parfois éloignée. Tout le monde ne dispose pas d’un moyen de transport,  et il n’est pas facile de demander l’aide du voisinage après 22 h. De plus, en fonction des symptômes, la conduite peut être dangereuse.

Un témoignage parmi d’autres :

« Un après-midi j’ai mal à la gorge, mon médecin traitant Monsieur Gandon est décédé, je fais donc le 116-117, pas de rendez-vous avant 21h40. Je prends. Le médecin me diagnostique une angine il me fait une ordonnance d’antibiotiques et me demande 72,50 €. Je lui demande de me faire une ordonnance de mes médocs habituels (chronique à vie). Il me répond qu’il n’a pas le temps, je prends mon ordonnance je lui déclare que moi je n’ai pas le temps de le payer, donc il me fait mon ordonnance. J’ai 70 ans et pas de voiture, j’ai de la fièvre mais il faut que je me traine avenue Coty au poste de police qui est habilité à me dire où je peux obtenir mes médocs. Surprise : la pharmacie de garde est à Harfleur. Je rentre sans traitement. »

Une solution de transport doit être disponible au poste de police pour pouvoir répondre à toutes les situations !


 

 

 

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