Centre de santé pour Le Havre et +

Fermeture de SAGEO : Édouard Philippe s’en lave les mains

 

La fermeture de SAGEO s’est invitée au Conseil communautaire du 27 février 2025.

A la faveur d’un vote concernant la Maison de santé de la ville haute, plusieurs élus ont pris la parole pour mettre en avant les Centres de santé, comme réponse à la difficulté pour la population d’accéder à un suivi médical satisfaisant : Alban Bruneau, maire de Gonfreville-l’Orcher, Jean-Paul Lecoq et Nathalie Nail, conseillers de l’opposition havraise.

Ces derniers proposent une solution à la cessation d’activité de SAGEO : notre Communauté urbaine ne peut-elle prendre possession de l’activité de ce centre en recrutant le personnel, et en lui donnant les moyens d’exercer ?

Cette possibilité pourrait être mise en œuvre au Havre tout d’abord, et ensuite étendue à toute la communauté urbaine. Jean-Paul Lecoq insiste sur le fait que les Centres de santé méritent d’être essayés pour répondre aux difficultés actuelles. Peut-être faut-il construire cette solution en mettant tous les partenaires concernés autour de la table ? Au sein de notre Communauté urbaine, un accord a toujours prévalu entre élus de différentes tendances à propos des décisions relatives à la santé.

Denis Merville, maire de Sainneville-sur-Seine, intervient en faveur des Maisons de santé, tout en reconnaissant qu’un certain nombre de médecins veulent être salariés et qu’il n’y a pas qu’une seule solution.

En réponse à un autre conseiller, Jean-Paul Lecoq précise que les Centres de santé ont des atouts pour recruter des médecins qui, actuellement, n’exercent pas le métier pour lequel ils ont été formés. Ces Centres peuvent offrir des horaires compatibles avec la vie de famille, la décharge des tâches administratives, l’attrait d’un projet d’équipe. Selon Nathalie Nail, à l’opposé, les maisons de santé libérales qui permettent le regroupement des médecins des alentours n’attirent guère de nouveaux praticiens.

À la suite de cette interpellation, Édouard Philippe, président de la Communauté urbaine, a pris la parole pour une réponse attendue. Il avait le matin même rencontré le personnel de SAGEO. Il a remis aux médecins une liste des Maisons libérales de santé et semble-t-il, tous ont retrouvé une solution. Donc leurs patients n’ont qu’à les suivre, sans que l’on sache exactement où ils se seront réinstallés. Les personnels administratifs, eux, seront « accompagnés ». En revanche, le maire du Havre n’a pas évoqué le cas des sages-femmes, infirmiers et masseur-kinésithérapeute salariés du Centre. Faut-il ouvrir des dispensaires, des Centres de santé ? Pour Édouard Philippe, les Centres de santé ne sont pas les mieux à même de répondre à l’attente des médecins. Il préfère donc attirer des praticiens libéraux. Donc, les Centres de santé, c’est non.

Le vice-président en charge des questions de santé, Jérôme Dubost, a présenté un tableau plutôt optimiste de la situation locale et énuméré les différentes mesures de la communauté urbaine pour attirer les médecins.

Soyons clairs : cet état des lieux ne peut suffire à masquer l’état d’urgence dans la communauté urbaine. Quant aux mesures prises, non dénuées d’intérêt, elles sont en grand décalage avec l’efficacité requise pour faire face à la situation.

Nous n’avons plus qu’une solution : nous mobiliser. Le collectif SAGEO Le Havre, qui vient de se créer, ainsi que notre association, sont prêts à s’engager dans cette voie.

Date de dernière mise à jour : 08/03/2025

Commentaires

  • Graux

    1 Graux Le 15/03/2025

    En Suède, plus de cabinets liberaux, des centres de santé gérés par les communes (vårdcentralen), si le problème s'avere etre plus grave, on est redirigé vers l'hopital.

    J'ai toujours été accueillie dans un de ces centres quand j'en ai eu besoin.
    Ici, au centre municipal de Fécamp, toujours la même réponse depuis 5 ans, on ne prend pas de nouveaux patients.
    SAGEO avait bien repondu à nos attentes!

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